IL SUFFISAIT D'UN CHAPEAU

 

 J'ai imaginé un instant ne l'avoir jamais connue, car même s'il est bien tard  et que le mien rêve ne sera qu'à moitié comment ne pas remercier ce ciel qui fait se rencontrer les âmes en peine, de celles qui retiennent constamment leurs larmes, de trop de solitude et d'immensément de cœur.

Et pourtant rien ne supposait un pareil lien, il s'agissait d'un grand chapeau qui l'enveloppait, et d'un froid qui se prêtait à une raillerie de bon aloi et qui lui a fait m'offrir un sourire autrement radieux que je le sens à jamais gravé en moi, là ou désormais tout ne sera  plus que délicatesse.

Je m'y suis attaché mon Dieu d'une façon curieuse et amusante, car ce fut mon entrée en matière de chaque visite pour lui signifier à quel point j'étais curieux d'elle, et de la beauté qui émanait sans que qu'elle ne fasse rien pour la rehausser, il  lui a suffi d'être celle que mon cœur devinait.

Je me suis surpris à inventer des prétextes pour l'approcher, sans toutefois trouver un autre chemin que celui des banalités pour échanger quelques mots, de ceux qu'une femme ne tarde pas à concevoir comme des aveux de fragilité émanant d'un homme sincère  mais entièrement sous le charme.

Il s'en est fallu d'un rien pour que je passe à côté du sien visage qui se fait davantage présent en mes pensées, qui s'ouvre et illumine mon quotidien me faisant oublier que le printemps se traine, que les violences dans le monde s'accentuent et que l'économie fait froncer tellement de sourcils.

Mon âme a toujours été en quête de l'écho à sa vie, faite de renoncements  et de résilience, comme si elle même ne comptait que bien peu au vu du sacrifice nécessaire pour que les êtres chers n'aient pas à se soucier davantage d'un destin qui ne voulait leur octroyer que peines et chagrins.

Et à présent que je deviens l'ombre de la sienne, et que nous soulevons jour après jour le voile de nos vécus intimes , je sais que je la connaissais d'une autre vie et que nous devions nous retrouver pour nous épauler, ou avancer ensemble sur ce chemin qui devient si  étroit  qu'il  vous faut un ami.

J'ignore si le sort conviendra de toutes mes intentions, car aussi louables puissent elles être il advient parfois qu'elles ne suffisent pas  et je voudrai tant lui dire au travers l'écrit présent que je ferai de mon mieux tellement j'ai été touché  par tout ce qui me la rend plus sublime encore.

Pour Dalila


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