LA RAISON EN BROUILLARD
J'avais le désir de vivre l'aube dans tes yeux, du feu et des braises de l'amour et non d'une raison en brouillard, le rêve de fleurir dans un émoi à cueillir malgré le temps qui passe, et pour cela je suis allé au feutré d'une brume, un espoir de bonheur en bandoulière.
Dans une brise légère, à peine un frémissement j'ai vu des yeux soleil, de divines étincelles, un fruit vermeil apporté par les étoiles, la femme en simple et belle évidence qui à elle seule est nos émotions, nos joies et nos peines et à chaque fois un univers onirique qui se dévoile.
Les rencontres sont simples et instinctives, on y met tous nos espoirs et nos rêves, elles s'engouffrent dans chaque recoin de notre âme, bordant nos cœurs de tendresse jusqu'à être des sources au chant clair, des eaux vives qui ouvrent les bras, des fleurs venues d'ailleurs pour nous.
L'homme se découvre un visage à la fois très doux et plein de passion, dans un concert d'amour et d’espérance tant les yeux aiment sans culpabiliser, ils n'ont pas peur d'aimer, de s'aimer quitte à nous laisser pleins d'amertume et toujours dans la nuance de folles promesses.
Il reste la gerbe d'écrits qui en découle, le temps qui répare bien des blessures pour faire qu'on puisse aimer encore, elle a son langage, sa senteur, les mots du cœur étant de tendres pensées, le souvenir d'une caresse d'âme bleu océan, un onguent, un baume en miroir.
Les instants fugitifs que sont les mots permettent d'oublier tous les froids, les errances et aussi les souffrances de nos cœurs, car quand la mémoire se tarit l'âme se souvient de ceux entendus, tristes ou espérant ce quelque chose qu'elle attend tout en sachant qu'il ne reviendra pas.
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