LE CIEL DONT ELLE EST L'AZUR

 J'ai allègrement passé les amours passagères, les flirts  qui font du bien à l'ego, et les aventures qui grandissent l'estime que l'on a de soi, mais au gré d'une rencontre la vision que j'ai du monde s'est mise à changer, car tout d'un coup l'autre devient important et je lui offre ce que j'ai de plus beau.

Je me mets à romancer la vie, voir en toute chose de la beauté tel si je percevais au prisme de ses yeux une délicatesse qui échappait au miens et je me fais tout sourire jusqu'à oublier tant des tracasseries qui régentent le quotidien, communes  à tous ceux qui ne tombent pas sous l'emprise de l'amour.

Mais les choses cette fois ci  ont dérivé d'une façon qui m'a laissé comme sur le bord de la route, et du fait d'une rupture brutale que je ne m'explique toujours pas je vais, je viens et je m'interroge quant à la manière qu'il me reste de conserver la beauté d'une rencontre qui me faisait pousser des ailes.

L'indélicatesse du destin est bien souvent incompréhensible, parfois elle va même jusqu'à broyer nos rêves, nous rendant à un hier que pourtant nous aimions mais qui semble n'être qu'un pâle reflet de l'illusion qui  d'être née si spontanément m'a semblé d'une vertigineuse mais si simple réalité.

Je conserverai au possible la promesse d'un indicible bonheur, le miroir de l'âme qui s'ouvrait à nouveau pour un ravissement sans borne tant elle et moi semblions comprendre de la même façon ce monde qui nous devenait étranger d'un manque de poésie qui nous laisse mélancoliques.

Mais toujours un pincement au cœur me surprendra au croisé de son regard qui m'a jugé sans que rien n'ait été décidé par moi, je subissais juste le dessein de Dieu qui en faisant que la femme soit si belle nous contraint à nous prosterner devant celle qui possède les clés d'un ciel  dont elle est l'azur.