UNE TRISTESSE DELICATE
Certaines rencontres qui semblent belles à mourir, divines de promesses heureuses s'avèrent des illusions, des déconvenues qui sèment le doute en nous, nous laissent perplexe au point d'enfermer nos pensées dans un aller retour incessant pour tenter de comprendre ce qui n'a pas été.
Il faut une période de solitude pour revenir de là ou nous nous sentions engagé corps et âme, tel un voyage qui se prépare longtemps en amont et qui nous voit peaufiner le moindre détail pour le vivre et l'embellir jusqu'à en faire une corbeille de souvenirs dont se nourrirait notre mémoire.
Et pourtant il en est ainsi que les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent êtres, les blessures de chacun étant uniques, propres au vécu dont on ne perçoit que les reliefs de n'avoir pas eu le temps d'aller dans les abimes tortueuses d'une enfance, et aussi du cheminement qui s'est ensuivi.
Se poser aux abords d'une âme qu'un instant nous avons apprécié pour s'empreindre encore un peu de sa beauté, celle qui était là et que nous avons pas su étreindre du fait d'un malentendu ou d'une incompréhension quant au désir et l'envie parfois différents qui habitent l'un et point l'autre.
Il s'agit de se draper d'une tristesse délicate pour ne pas se torturer davantage, non plus que nourrir l'amertume qui n'a pour seul visage qu'une soudaine déconvenue à laquelle nos ne nous attendions vraiment pas et qui blesse un égo si peu habitué à rester décontenancé sur le bord d'un chemin.
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