LE MIROIR D'UNE AME.
Afin de sublimer une souffrance d'enfance, la détresse d'un certain silence, la morsure d'affection je me suis mis à écrire et vivre d'extrêmes intimités, celles que la vie permet à ceux qui gardent les yeux grands ouverts sur tous les frissons d'eau qui lavent l'âme, ces instants énormes d'émotion.
Je me suis guéri de l'enfance par une écriture instinctive et la vie s'est ainsi déroulée en imagination au gré de quelques caprices, en dépit des doutes et du dérisoire de rencontres auxquelles j'allais avec intelligence, générosité et humilité tant je me sais éperdument épris de la musique de l'amour.
Au cours des jours et du temps, des mers de tempêtes ou de silence, j'ai si souvent fait naufrage mais j'ai appris à sublimer et comprendre la femme jusqu'à faire miennes ses angoisses, quitte à en ressortir mais jamais entier car il me fallait à force d'aimer le féminin accepter tous les passages obligés.
2pouser l'émerveillement amoureux c'est échapper au quotidien, voir sa vie telle une récréation, une plage d'insouciance, être dans une fausse naïveté, une simplicité presqu'enfantine mais qui tend vers la liberté de ton, l'intensité de l'émotion, sourire à un calme retrouvé après s'être tellement oublié.
C'est faire fi des regrets de ne point avoir pu ajuster sa vie à ses désirs en l'exprimant dans une demi teinte que d'écrire, même si c'est parfois avec des mots hésitants , juste pour s'écarter de l'ombre, aller à la beauté ardente de l'amour, tel à un rêve qui sans cesse revient intouchable et insaisissable.
Sourire à une complicité qui s'installe, c'est prendre le risque d'une douloureuse histoire, un amour difficile, se remémorer que les mots appellent un fait, la rencontre précédente et la hantise de perdre ce qui nous fait exister, l'absolu à bout de souffle entre un manque affectif et une violence inouïe.
J'aime les poésies qui conservent longtemps le souvenir et ce malgré l'usure du temps, évoquent une atmosphère intime qui disperse un secret, ou seulement un besoin de silence plus important que tout, toujours à mi-chemin entre le rêve et la réalité mais qui disent nos maux.
Avec miracle ou opiniâtreté je suis allé à des frissons de femmes, des parfums d'âmes, dévoilant des amitiés, des amours, des passions mais aussi des souffrances, l'enfance douloureuse ouvrant la marche et moi œuvrant à l'édifice des lendemains ou très souvent se blessaient mes rêves.
" On apprend tellement des amours inabouties car elles nous blessent autrement que les autres."
Commentaires
L'enfance, pour certains, est une période de rires et de découvertes. Pour d'autres, elle est marquée par des peurs, des manques, des blessures silencieuses. Les cris étouffés, les larmes non versées, les solitudes imposées se cachent dans les plis du cœur. Pourtant, l'amour, dans sa générosité infinie, a la capacité de transformer ces douleurs en forces, de sublimer les peines en espoir.
Quand l'amour arrive, il trouve une terre aride, fissurée par les souffrances passées. Mais il ne recule pas. Au contraire, il s'enracine, se fraie un chemin à travers les fissures, et commence son œuvre de guérison. Les souvenirs d'une enfance douloureuse ressurgissent alors, non plus comme des fantômes menaçants, mais comme des étapes d'un chemin parcouru, des preuves d'une résilience.
Dans les bras de l'être aimé, les souvenirs s'adoucissent. Les mains qui caressent le visage semblent effacer les traces des coups anciens. Les mots tendres apaisent les échos des réprimandes. Chaque geste d'amour est une promesse de rédemption, une invitation à se reconstruire, à croire à nouveau en la beauté du monde.
L'amour offre une nouvelle lecture du passé. Les souffrances endurées ne sont plus des chaînes, mais des tremplins vers une compréhension plus profonde de soi et des autres. Elles deviennent les fondations sur lesquelles se bâtit une nouvelle vie, une vie où l'amour est à la fois le ciment et le toit protecteur.
Ainsi, à travers l'amour, les réminiscences d'une enfance douloureuse trouvent un sens nouveau. Elles ne disparaissent pas, mais se transforment, se métamorphosent en une source de sagesse et de compassion. Et dans cette alchimie mystérieuse, l'amour révèle sa véritable nature : celle d'un baume pour les blessures, d'une lumière dans l'obscurité, d'une renaissance perpétuelle.
emportant une part de nous certainement mais en préservant l'essentiel,
ces instants de grâce à nuls autres pareils,
ces moments radieux au gré de la déraison
ou nous nous réinventons l'un et l'autre mais en gardant les pieds sur terre.
Tu as permis mille et une rêveries, nourri mille et une espérances,
autant qu'accompagné tous mes délires,
tu t'es attelée à faire sourire ma vie, rire mon enfance
qui était devenue tellement la tienne pendant plus de trois années,
légères et lourdes parfois car tu étais sensible
à ce que je cache, et que toi seule a su voir
de par une tendresse à fleur de mots, comme si ton âme se voulait le cocon de la mienne.
Toute à la délicatesse qui est ton bien le plus précieux
tu m'as préservé, évité bien des déboires,
de ces déconvenues que contiennent les amours,
les sentiments qui servent à voiler nos détresses,
quand l'autre est un miroir ou l'on cherche à se retrouver,
de nous être trop longuement perdu, livré à une solitude que l'on nie forcément.
Tout ce temps là et j'espère davantage encore
dans mon plus profond tu vivras,
car j'aspire à la beauté, celle que rien ne vient entacher,
et qui m'est arrivée un jour de grand hasard
ou comme à mon habitude je glanais ci et là
de l'illusoire et de l'éphémère sans me rendre compte
que le destin m'avait donné rendez vous avec elle qui avait ton visage.
J'ignore si c'est de l'émotion ou la pluie ravinant le printemps
qui s'en vient faire que mes yeux se mouillent
alors que je souris à des souvenirs
que les ans embellissent,
comme si les distances rapprochaient.
" Ma nouvelle lecture du passé à ce jour toi seule l'a permise." MERCI POUR TOUT