UNE FIEVRE AMOUREUSE

 


  En un de ces printemps pourris ou il faut se pincer pour réaliser qu'on est au mois de mai, j'ai eu le désir de poursuivre une fièvre amoureuse qui m'a mené à un lâcher prise, rêvé de la richesse d'une complémentarité, et me suis mis à aimer une femme avec une intensité presque douloureuse.

J'ai imaginé qu'elle aimerait découvrir mes excès et partager mes audaces, aller de la même façon au délice de la déraison sensuelle, un voluptueux délire, peut-être pour m'avoir vu avec un regard plein d'adoration et de désir succomber aux brulures sensuelles telles des caresses silencieuses.

Nous étions dans des pensées érotisées par des envies que nous ne supposons être que des fantasmes mais qui nous angoissent délicieusement, car d'un coup on se sent à la limite de la retenue, et dans une sorte de tendresse charnelle qui ne demanderait qu'à s'exprimer et vivre au travers nous.

Hasard de la vie ou triste destin je ne saurai jamais, tu ne l'as point permis et sans raison aucune.

 " Le souvenir est une rose au parfum discret qu'on arrose avec les larmes du regret."

Claire MALESSET 

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