L'ETERNEL FEMININ

 

  Le féminin est semblable à un plaisir perdu et ses regards des sous-entendus tellement ils se savent victimes d'une moralité trop pesante, on les frôle, on les rencontre, on les cherche, mais l'amour pour la femme a des formes multiples et contradictoires qui l'obligent entre autorité et séduction.

De l'âge des premiers émois à celui de la puberté, suivis d'une adolescence qui les fait femmes entre déni et mensonges, elles ne sont que fraicheur et naturel séduisants, et une attitude, un sourire, une aura insolente, car de nature plutôt réservées elles aiment et s'attendent à ce qu'on aille vers elles.

De ce fait elles deviennent des prisonnières mais pas toujours consentantes, mais dont on parle avec pudeur, lucidité et tendresse malgré qu'elles nous mettent en feu et tout autant incapables de faire correspondre nos rêves à nos souvenirs, davantage peut-être faire d'elles nos printemps éternels.

Les femmes que nous emprisonnons depuis toujours nous sont devenues des lieux clos et secrets, des corps laiteux en offrande mais aussi des sensualités froides trop souvent, elles qui avaient à cœur de sursoir à la grisaille quotidienne de nos vies se sentant oubliées sont si peu enclines à nous aimer.

On ne voyant en elles que des drapés vaporeux, la montée du désir et de l'envie nous les éloignons de nous de plus en plus, car réduites à l'état d'objets elles perdent l'âme qui est la leur, l'empathie d'hier qui les faisait semblables à leurs mères n'ayant plus sa raison d'être du fait de notre aveuglement. 

A celle qui au fil du temps devient mon plus profond regret et une énigme qui me rend mélancolique.



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