UN FLEUVE DE FEU

 

  J'ai eu le bonheur des si belles innocences qui laissent sans voix, et ces féminités fraiches et douces comme des  flocons de neige qui m'ont fait aller d'une audace à l'autre, des histoires que je n'ai su qu'aimer tant, si intensément que j'en éprouvais à chaque fois de la faiblesse au cœur.

Certaines étant aussi lointaines et inaccessibles que le ciel ne faisaient qu'accroitre ma fébrilité, j'y allais cependant avec une ferveur pénétrée de crainte, tel à un serment véhément car elles étaient le visage même de la vie, comme faites du velours des nuits d'été, infidèles et capricieuses.

Mais bon nombre d'entre elles qui n'ont jamais été protégées et qui ont du prendre soin d'elles mêmes, n'avaient que le gris de l'aube dans les yeux, et ne rêvaient que du sentiment exaltant et douloureux qui fait trébucher et bredouiller tellement il rappelle les rudesses et les angoisses de la vie.

Et à chaque fois c'est comme de suivre un chemin écarté, tant je suis d'une imagination amoureuse qui sacralise chaque rencontre et que je frémis à l'audace même de mes pensées quitte à patauger entre civilité et politesse du fait d'une petite lueur dans l'âme qui me contraint vers le féminin.





Toujours est il que je ne suis qu'un soupirant tendre, sujet au doute et d'une absolue candeur tant je suis fasciné autant que tourmenté par les regards de femme, tel s'il me fallait fuir la malédiction de l'enfance trop longtemps reléguée dans les limbes du labeur et côtoyer les plaines de la raison.

L'amour qui tourmente et paralyse la pensée est pour moi une impulsion pas claire, mal définie que je ne puis comprendre mais qui oblige un penchant vers l'autre sexe, un peu comme les éléments qui irrésistiblement se rejoignent et surtout l'idée vague et lointaine d'un temps terrible à imaginer.  

J'ai eu une vie triste mais heureuse de ce qu'elle a permit aux miens, une vie d'un vide singulier car elle a été riche de ces ombres combien familières que je sais encore nommer, ces visages caressants dont je ressens encore le velouté de la peau, et ces sourires qui ont davantage appelé les miens. 

Je vous ai toutes aimées et sans l'ombre d'un doute si fortement désirées en ces rencontres qui ont eu lieu pour les unes et inabouties pour d'autres mais qui m'ont permis de fuir une dure réalité.


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