UNE SINGULIERE DESTINEE


  Les temps lointains de l'enfance me sourient à nouveau, car j'ai appris souffrir sans que la tristesse n'envahisse mon cœur d'avoir très tôt compris que la grandeur était dans les actes qui constitueraient ma vie, et ce malgré l'aveu passionnément doux de tant la fragilité qui incombait à la naissance.

Cesser de lutter contre le destin, et accepter tout ce qui est et qu'on ne peut pas changer c'est ne plus souffrir du sentiment d'injustice, être dans l'oubli de soi-même pour vider la coupe d'amertume qui entrave le devenir, et se vouloir l'être naïf ou insensé qui a le désir de donner du sens à sa vie.

Des rêves et des pensées sans fin, et un cœur inquiet comme s'il mourrait à lui même, l'enivrement âpre des angoisses au quotidien qui n'est que l'anéantissement dans lequel la lumière et surtout les ombres trouvent leur chemin, jusqu' à faire d'un moindre regard constamment un demi sourire.

J'ai été lourd d'espoir et de doute, avec un moi dont je voulais savoir le sens et l'essence pour être à même de suivre la belle ordonnance du ciel tout autant que le croissant de lune qui constamment me faisaient signe pour ne pas que je me perde en chemin, et toujours avec l'âme confiante et ouverte.

Il me fallait souvent donner raison à des hommes qui s'abandonnaient et se laissaient vivre comme des enfants, et bien souvent a même chose à ceux autour de moi juste pour ne pas les froisser, pour suivre un but éloigné et sans joie, une vie singulière en laquelle j'ai mis une ardeur douloureuse.

L'abattement et le malaise qui m'accablaient jusqu'à me faire ressentir l'irrésistible envie de pleurer de tous ceux qui sont comme isolés tel un naufragé sur la rive ou le destin l'a jeté, car je sentais bien que la véritable vie passait près de moi mais sans me toucher, et que je la regretterai amèrement.

Un jour à la clarté de l'aube à la teinte rougeâtre j'ai contemplé longuement mon visage, mes yeux fatigués de n'avoir été que ce désir ardent et douloureux d'échapper au cauchemar obsédant de la destinée, avec un mélange de tristesse et de joie car j'étais dans le profond écœurement de tout ce qui a été abimé.

Je vais à mon crépuscule avec une inaltérable sérénité tant il m'aura fallu passer par la folie pour parvenir à la vraie vie et c'est tel si de redevenir un enfant était le but , moi tellement irascible et impatient trop souvent, car quand je regarde dehors je me dis qu'hier encore je fus de ceux-là.

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