CHRISTINE

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Il faut avoir vécu dans des regards de femmes, embrassé leurs pensées et  partagé leurs silences pour comprendre ce qui se loge de douleur et de ressentiments dans leurs cœurs et l'amertume qui fige leurs âmes, il faut les avoir effleurées d'un sourire pour entendre ce qu'elles ne disent pas.

Parfois la vie permet des rencontres que nous ne savons pas mener à terme, car nous n'avons pas le cœur assez grand pour faire fi de la beauté, celle qui en nous capturant nous réduit à l'état animal qui va vers ce qu'il perçoit, sans supposer les milles et une richesses cachées derrière le paraitre.

Je me suis créé un abime de regrets sans pour autant me sentir en faute, et si ce n'était juste pas le moment et l'endroit j'en garderai longtemps les stigmates car le destin a voilé de sa griffe singulière ce qui aurait pu être l'histoire d'une vie, celle qu'à deux nous étions en train de peut-être inventer.

De toi et de ton chemin de vie si particulier je conserverai le clair et le sombre, car en illuminant ma vie tu m'as nourri d'un éphémère auquel je ne songeais nullement, je pensais avoir tout  fait pour ne pas que tu t'éloignes et tu t'en es allée pour ne pas que je sois le prolongement de tes souffrances.

Je t'en veux sans t'en vouloir, et je pars avec mille et un questionnements quant au tien pays des Cèdres dont les beautés sont insaisissables tout autant qu'immensément prégnantes.

Pour C 

Bel Ami

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