LETTRE A MES FILLES
LETTRE A MES FILLES.
Quand parfois vos rêves et vos espoirs semblent ne plus exister, qu'il n'en reste plus rien sinon des limbes grises, alors que vous êtes dans la discrétion, la douceur, le lisse, le cadré et le contraint à un tout plein d'obligations, dites vous bien que c'est surtout le fait d'une propagande misogyne.
Qui veut que vous soyez sottes ou pudibondes, enclines à la rivalité, au regard des autres femmes, et à un langage commun peu flatteur qui abime le reflet de soi et est source de complexes sans fin, et en une autodépréciation constante qui font qu'il est bien difficile de se vivre en tant que femmes.
Lorsque comme vous deux qui êtes pleines d'entrain et d'allant, on prend conscience qu'en cherchant un support on sort de sa vie pour un être manquant et insuffisant et sans commune mesure avec vos attentes singulières, on se met d'un coup à ne plus vivre qu'entre angoisses et questionnements.
Il faut savoir résister pour rester fidèle à soi même, être sujette à des désarrois compréhensibles en des relations mourantes au point d'avoir attendu si longtemps qu'on se dit qu'il n'est plus de raison d'y croire, alors qu'on a au cœur mille et une préoccupations et parfois obligée de faire l'homme.
Le féminin a trop longtemps été compliqué, de paroles désobligeantes, blagues anodines ou cruelles à ces harceleurs, verbalement violents qui hésitent à comprendre qu'on ne s'aliène pas une personne pour son bon plaisir ou par confort, il se veut la victime de ce qui abime le moindre reflet de soi.
Les femmes mystérieuses et séduisantes qui bousculent les sens et la raison, ayant souvent du mal à se départir des souvenirs d'un vague passé qui ne passe pas, ressentent un contrecoup qui est des plus rudes en perdant confiance en leur capacité à être et à vivre librement leur vie.
Nul ne doit vous obliger à baisser le regard, vous n'êtes pas venues au monde pour subir.
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