LE PRESENT EST UN FEU DE JOIE

  

01 juin 2021

Il te faut apprendre à écouter les jours, les liens tendrement tissés savoir que même si nous sommes si tiraillés dans cette courte vie notre bulle d’amour peut rimer avec toujours. 

C’est tel si j’entendais trembloter ta voix, voyait une petite fille dans un immense champ avec ses yeux d’autrefois me raconter des plaies en profondeur, un chapitre qui n’a pas de fin. 

À la moindre peccadille nos espoirs semblent éteints, nous nous retrouvons dans l’hiver de l’absence, l’auréole dorée venue d un autre temps ne ressemblant plus qu'à un feu de joie. 

On se tue trop souvent à différer de vivre, à oublier la nature amoureuse dans de grands bois sourds, devenant les aiguilles désenlacées d’une montre, au lieu de faire des bouquets à la saison des roses. 

Imperceptible et taciturne le temps s’articule entre don et retrait, grâce et incertitude, les heures n’étant que des pièges alors que le bonheur n’est que dans la lyre et l’amour. 

Nos histoires sont passantes et oublieuses, des églogues rattachées au fruits de la preuve et aux fleurs du pardon qui éloignent les ciels tout en feu pour des soirs de claire entente et de douce accalmie.

L’amour est un simple geôlier ou le temps volage n’est une écume fugace faite de nuées de pensées, d’urnes de silences transformant les aujourd’hui en demain, en rivages perdus dont les galets sont les souvenirs. 

Les blessures et les ans, les reflets du temps, les vaines illusions nous font oublier qu’il y a entre nos distances des ponts et des traversées, qui nous font retenir le bonheur vaporeux, la flamme solaire car plus loin c’est encore le bleu. 

Le temps gardien des rêves, est tel le lierre qui retient ce qui est fort contre les grisantes ruines des âges confus et du chaos des ans qui obscurcissent nos esprits indociles et irraisonnés. 

Nos lèvres sont tant façonnées à la violence, celle qui nous fait oublier qu’il faut accepter la présence du monde et celle au monde et que nous avons beau fouiller en nous, nous ne savons jamais dire les choses. 

Pour ma part je me mire au ruisseau de mes vers, parfois joyeux tantôt glauques comme à des compagnons de route qui finissent par se confondre avec moi. 

          

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