C'ETAIT HIER
Même si les ans ont traversé nos vies, que nous ne nous voyons plus et que nos échanges s'écourtent de plus en plus, ne va pas croire que s'essouffle le sentiment qui m'a il y a une douzaine d'années pris de court, et changé comme j'ignorais que cela fût possible, tant j'étais englué dans mes propres problèmes.
Tu étais de ces femmes qui sans rien faire captivent l'attention et dont le sourire ne semble jamais feint, tel si la vie leur était constamment une heureuse promesse, alors que bien souvent elles sont emplies de brisures, des blessures qu'un charme certain contraint à la discrétion, peut-être par délicatesse.
Je n'ai pas osé briser la distance que tu mettais entre les autres et toi, tu n'étais point fausse mais tu avais l'air emprunté de celles qui ne sentent pas entendues et n'ont plus confiance en elles, des femmes en colère mais ne le disent pas, et emplies d'une rage qui les habite et les dessert car tournée vers elles mêmes.
Un petit bout de femme qui semblait si sûre d'elle même tout en tremblant en dedans, habillée d'une fierté que je n'ai jamais perçu ailleurs au féminin, mais qui détonnait en ces lieux réservés à des hommes de peu d'éducation, de savoir vivre et de courtoisie, et ou seul le glauque était de rigueur.
Je t'ai suivie du regard longtemps avant de t'adresser la parole de façon incongrue mais qui t'a je sais touchée au plus haut point, faisant que tes regards sont devenus confiants comme ouverts à une amitié qui n'a jamais été égalée jusque là et même aujourd'hui et je t'en accorde tellement le mérite.
Souvent je repense à toi, à ton parcours atypique mais dont tu es sortie grandement différente, je te sais heureuse mais avec un vide au cœur que rien ne viendra jamais combler, car ta colère a besoin d'être pardonnée par celle qui en a été la principale cible, une mère bien trop tôt disparue mais si présente.
Parfois je la croise dans un rayon de lumière, souriante de te voir si patiente avec les deux petites filles qu'elle n'a jamais connues, plus heureuse que jamais de te voir enfin assagie comme elle te disait que tu le serais à l'aune d'un temps qui passe et se charge de faire taire les voix souvent injustes.
" VA MON ANGE CE MONDE DESORMAIS T'APPARTIENT POUR DE BON."
Commentaires
Que dire de ce TRES BEL écrit?
Il est MAGNIFIQUE!
Il me touche car
personne ne me connaît aussi bien que toi.
J'ai eu la chance un jour de faire la connaissance de cette si belle personne.
Tu es un homme plein de sensibilité, d'empathie, de gentillesse et de générosité.
Tu as ce Don de rendre heureux tous ceux qui t'approchent de près ou de loin.
Comme aurait si bien dit Hélène "il est né habillé".
Un grand MERCI...
Je te souhaite une belle journée