LE REFLET DU MIROIR
Le 01 juin 2021
Le fluide insaisissable et indéfinissable, la brume de fond où nous nous mouvons lorsque les sourires se cherchent et se répondent est souvent la quête de l’ombre qui rend plus vive la lumière.
Nous aimons pour chanter l’amour qui nous crée et se délivre tout en gardant nos âmes d’enfants aux rives incertaines dont nous souillons les libertés.
Le passé ne voit pas le présent, ce n’est que le son des cœurs imaginaires, de nos âmes amoureuses qui nous parviennent tant l’amour est un grand poète et la séduction une violence cachée.
Dans un folâtre emportement il recherche l’orgasme du flamboyant, ces terres brûlées, étranges grâces dont diverses beautés se parent et que nous buvons comme des poisons.
Lorsque nous nous disons amoureux nous ne mentons pas, nous ignorons où nous en sommes, nous vivons des illusions partagées ou pas qui suscitent de l’admiration avant que de se fondre dans une sourde hostilité.
L’amour est un vilain insolent, enjoué et frivole, désinvolte ou sensuel, provocateur passif souvent mue par un désir de pouvoir et de possession qui se décline tel un nuage protecteur et troublant.
Au feu d’un regard, une portée de bras, à la grâce d’un style nous découvrons un mystère intérieur qui ne fait que décupler le désir, forme vague, ample et souple qui se veut la brume idéale qui masque nos souvenirs rebelles.
Libertins non dépourvus de sincérité, nous maquillons nos corps autant que nos sentiments ce qui nous mènent à de dangereuses impasses, qui passent par la volonté naturelle de plaire.
L’amour est un monstre charnel que l’on ne peut définir qui nous livre à une manipulation discrète ou une attente purement passive car nous ne sommes que les dupes du désir.
Notre pudeur n’étant qu’un nuage, lui même mystère flottant et vaporeux comme l’infini qui tente désespérément de cacher celui ci, la folie érotique de nos joutes amoureuses en toute bonne foi nous mène à de sérieuses difficultés.
La séduction se devait d’être le privilège des femmes, mais celles ci tellement peu enclines à ne jamais montrer leurs sentiments pour séduire, ont laissé les hommes lassés d’attendre, s’engouffrer dans des problématiques où ils ne se reconnaissent que bien peu.
Lorsque l’on se sent loin de soi.
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