UN SENTIMENT DELICAT
Elle n'est plus tout à fait une étrangère mais elle fait à mon cœur quelque chose qui le plonge dans un état de sidération tel que la raison semble inutile à le convaincre qu'il n'en sera rien, sinon des mots qui ne rencontreront aucun écho car en ses regards je ressens la femme empreinte de valeurs.
Depuis peu je bataille sitôt l'aube venue pour éloigner mon esprit du désir d'elle qui le ronge, jusque tard le soir j'ai l'envie au corps qui me tenaille et j'ai beau faire, constamment je me sens happé par la soudaineté d'un sentiment qui ne fait que s'amplifier alors que rien de sa part ne le présageait.
J'aimerais pouvoir lui confier ce trouble en moi mais sans qu'elle ne s'en offusque, j'aimerais avec elle pouvoir rire de la chose mais je la pressent radicale, tel si elle allait éviter même dorénavant de croiser mon regard, ce qui ne ferait qu'accentuer ma peine, car je la perdrais davantage encore...
Alors je contiens la vague qui m'engloutit, me fâche avec moi même du fait que je n'ose pas la blesser et de penser à elle plus qu'à moi, au point de me sentir devenir raisonnable moi qui ne l'était qu'en de rares occasions dés lors qu'il s'agit d'amour, de désir ou d'envie, ou d'un besoin qui me taraude.
Je me tairais pour préserver le peu qu'elle me permet, surtout l'espoir insensé peut-être qu'elle a déjà compris, le dilemme que ne parvient pas à dissimuler le moindre de mes regards qui se font si petits devant elle, tant il est vrai qu'elle anime et sublime mon quotidien sans peut-être même le deviner.
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