A MES DEUX TONTONS
MES TONTONS DES ANNEES 80
Nous nous sommes connus en des temps qui semblent lointains mais qui pour moi sont si proches, ces années 80 chargées de nostalgie et empreintes de mélancolie car c'était une époque douce à vivre, nos parents servant de liens à l'heureuse rencontre d'avec tontons Ali et Lahcenne.
Ces moments passés tous ensemble, ces visites impromptues que nous faisaient Ali, Lahcenne et leurs épouses sont à jamais gravés en mon cœur, ils savaient détendre l'atmosphère, de sourires en rires les heures semblant si légères, et bizarrement rassemblaient les petits et les grands.
Je n'ai jamais su qui était le plus vieux des deux, peut-être que c'était tonton Ali d'un naturel sérieux mais qui lâchait prise rapidement pour montrer une autre facette de lui, chaleureuse bienveillante et prompte à nous emporter dans des fous rires qui ne se terminaient que tard le soir.
Tonton Lahcenne lui était l'énigme, le sourire qui venait de l'intérieur, réservé mais le cœur si ouvert, tout au bonheur de rencontrer la famille de son père, ses oncles découverts sur le tard auxquels il s'attachait avec joie, on sentait bien qu'il retrouvait ainsi un peu de son père auprès d'eux.
J'ignore ce qui a fait que les liens se sont distendus, les sentiments étaient là mais le fleuve de la vie nous a emportés loin les uns des autres, et le temps a fait le reste, les années ont jeté un voile d'oubli sur les plus beaux instants qu'on puisse partager, et d'autres habitudes se sont installées.
Nos deux tantes nous regardaient vivre, se plaisant à imaginer tout ce qui pouvait nous réunir et nous espérant bien des moments semblables tellement nous faisions plaisir à voir, réunis dans le bonheur que nous pensions éternel mais qui a fini par nous échapper aux uns et aux autres.
Ils étaient là tous les quatre à mon mariage, c'était en 1980 mais eux avaient déjà une camera et la magie qui en découlait, nous étions si fiers d'avoir des tontons au savoir vivre qui détonnait avec la vie qui était la notre au 62 de la rue du Moutier, que beaucoup je sais connaissent.
Je ne les oublierai pas, ils sont inoubliables, tellement différents et si semblables à la fois, uniques et éternellement dans nos cœurs dans tous leurs faits et gestes et même dans la façon de tirer leur révérence qui nous laissent combien interrogateurs quant à l'amour qu'ils se portaient.
ALI ET LAHCENNE mes tontons des années d'inconscience.
Deux frères qui disparaissent à dix jours d'intervalle, et aussi deux êtres chers
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