TONTON MADJID ( BOUMOUNI )


          POUR UNE BELLE AMITIE 

 Comment n'être pas en admiration devant ceux qui ont été nos parents, nos proches ou nos amis dont même le départ est source d'enseignement, et de transmission de choses qui n'ont que le prix que leur attribue la maturité, celle qui nous ouvre les yeux sur l'essence des liens familiaux.

Tes yeux se sont fermés à tout jamais pour les tiens mais dans un élan que seul la vie permet tu nous offres les uns aux autres comme pour rétablir des liens distendus par des vies de labeur et priorités autres que celles d'autrefois, quand on avait le temps jusqu'à ne plus savoir qu'en faire.

Un départ c'est toujours un vide qui s'amorce mais miraculeusement devient source d'autre chose, une porte qui s'entrouvre sur ceux qui nous étaient inconnus et faisaient partie de la vie l'être qui s'en va comme s'il ne lui fallait pas partir entièrement, tel un legs qui sera toujours un peu de lui qui reste.

Il y avait tes petits enfants qui devenaient d'un coup des adultes, tes enfants orphelins de leur passé, et l'épouse endolorie qui ne cessera jamais de te pleurer même si vient toujours le jour ou les larmes s'assèchent d'elles mêmes car les plus belles sources tarissent d'avoir trop longtemps été éprouvées.

Et c'est comme si nous te connaissions davantage de la tendresse qui émerge depuis ton départ, tel si le voile de la pudeur s'effaçait pour dire les choses que nous ne nous disons jamais, qui auraient fait du bien à entendre dans un quotidien fait de heurts et de tellement de blessures.

Pour moi qui te connaissait depuis fort longtemps et qui a arpenté les allées de Rungis à tes côtés je garderai l'ineffable gentillesse qui te caractérisait et aussi d'un temps que nos enfants j'espère n'auront jamais à connaitre parce que c'est surtout cette promesse illusoire qui nous animait.

Va en paix tonton, ces si longues années t'ont éloigné de nous et d'un monde que tu aimais bien.

    HAMMADI MADJID  ' Boumouni )

  " Ton départ me replonge dans ces années là, quand il faisait bon vivre de l'insouciance que vous nous permettiez auprès de tante Ourdia et oncle Chaabane ainsi que Bava Amar à Bobigny, et me rappelle tant de ceux qui t'ont précédé, ces visages si familiers devenus des ombres du passé."

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