L'AMOUR SILENCIEUX...

Avec mes mots fragiles et fugaces, sans pudeur ni pudibonderie, qui tentent de soulever la chape de plomb de la morale religieuse, j'ose d'une voix audacieuse t'inviter à t’abandonner, sentir et ressentir, laisser la vie t'envahir, parler librement et sans détour...

Le sentiment amoureux se nourrit souvent de l'amour retenu, parce que vécu à distance, il est le fruit de nos ressentis en même temps que de nos frustrations, tellement les normes anciennes viennent avilir les instants de joie, ou l'on voudrait oser être ce que nous sommes.

Les derniers siècles ont vu la mise à distance de l'amour, qui lui même cultive le sentiment amoureux, malgré les blocages et les inhibitions, les vieux chaperons qui perdurent, la vielle morale qui culpabilise, il nous faut conquérir notre droit à la vie.
    
Nous abandonner, laisser la vie nous envahir, nous autoriser la sensualité des mots avec innocence et naturel, ouvrir au champ des possibles la partie de nous qui a souvent été étouffée, brimée, opprimée, oser aller vers de l'inconnu, qui donne la douce sensation d'exister.

Vivre en accord avec soi-même, oser être ce qu'on est, c'est s'autoriser à exprimer son désir, son mouvement de vie, la sensualité qui en est l'essence, oublier les interdits liés au rigorisme moral, combler nos carences affectives, en cultivant un amour courtois.

Les mots qui construisent une complicité amoureuse sont volupté, plaisir et abandon, car il s'agit de charmer, séduire et se laisser séduire par eux, s'attirer et se troubler avec déraison, se perdre dans la fascination sous un ciel étoilé ou une belle nuit d'été.

La tentation de quelques écrits nocturnes, célèbre une communion à deux, tellement il s'agit d'avoir l'intelligence du coeur qui mêle dureté et fragilité, rêver d'une personne inconnue laissant la part au doute, qui nous fait parfois éclater en pleurs.

Communiquer avec romantisme et sensualité jour après jour, aimer la séduction et les caresses que sont les mots, c'est retrouver une sensualité qui s'est perdue au fil des âges, ressentir une fleur toute ruisselante de rosée, partager des instants présents.
   
L’absence de lune dessine à notre insu le royaume des ombres, le rideau de l'aurore en se levant emporte nos pensées, nos envies murmurées, ce jeu de l'amour sans le hasard, dans lequel nous cherchons à nous gagner sans vouloir nous perdre.

Nous nous inventons un style, un truc, une façon d'être, en nous offrant tels des amants de nuit à nos désirs, d'une manière fragile, subtile et délicate, dans un enivrant abandon qui nous découvre autant de cœurs, que de nuits consacrées à notre amour silencieux.