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Affichage des articles du juin, 2025

UNE POIRE SAINT JEAN

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   J’ai eu à tenir entre mes mains une poire Saint Jean que ma grand mère a planté, sans savoir qu’un demi socle plus tard elle m’inspirerait ces mots venus de fin fond de mon coeur, des tréfonds de mon âme que ne nourrit aucun souvenir, elle a dû me tenir dans ses bras à une époque où je n’avais pas conscience des sentiments à mon endroit. J’ai bien souvent regardé la photo d’elle accrochée au 136, et je me rappelle de ce jour d’octobre 1967!ou les larmes de mon père à la nouvelle de son décès m’ont à peine touché mais je n’avais alors que le coeur d’un enfant de 13 ans,  Quelque chose a changé en moi sans que je ne sache trop quoi, mes pensées m’entraînent vers certaines beautés d’un passé qui s’est arrêté devant moi pour que je m’en éclaire d’une toute autre façon, comme si c’était elle qui tirait les ficelles et que je devenais une marionnette. Je crois aux signes du destin quitte à ce qu’il faille un long cheminement avant que de réaliser que ce qui se dessine ne res...

LES SOUFFRANCES

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 Au fil des jours et des conversations on apprend beaucoup des souffrances des autres, ces mêmes qui sont notre sang et notre lien avec un passé qui se fige désespérément, si ancré qu’il est entre un hier douloureux et un demain qui voudrait vivre indépendamment des souffrances que rien n’est venu distraire. Aujourd’hui nous avons incidemment évoqué les difficultés d'un pays dont les habitants ne sortent jamais la tête de l’eau quoique l’on fasse, entre souvenirs douloureux et dénuement persistant, rancœurs et rancunes tenaces, haine viscérale sans fondement autre que l’envie et la jalousie, les mesquineries en tout genre, et tant les traumatismes des années de plomb. Ce soir je les ai vus plus telles des victimes plutôt que les objets d’un ressentiment, celui qui m a volé des années et un temps qui ne reviendra pas mais qui me conduit à réfléchir d’une toute autre façon et à comment laisser une empreinte plus légère, tel s’il me fallait me faire pardonner une attitude étrangement ...

CE QUE J’IGNORAIS.

 Qu’il suffisait d’un rien, un temps de quiétude ou un silence éloquent, quelques souvenirs emplis de visages oubliés ou de ce frisson que procure un vent qui te replonge dans l’univers que tu pensais relégué loin derrière pour te ressourcer avec ta  vraie nature, l’enfant enjoué que tu n’as jamais cessé d’être. En retrouvant ces chemins autrefois de simples sentiers, ces roches combien millénaires, et une végétation qui se suffit à elle même tu retrouves les cris malgré tout joyeux d’un hier que ton subconscient attristait, car la mémoire d’un enfant est orientée par les dires des adultes que vie aura éprouvé. Sur la tombe de ma grand mère paternelle dont je n’avais que l’écho grave et douloureux d’un moment de l’enfance j’ai laissé couler des larmes qu’elle a recueillies en souriant comme si elle avait toujours été assurée que je lui reviendrai, d’avoir grandi pour une revanche qui n’avait pas lieu d’être,  Mes colères s’éloignent les unes après les autres, et les flou...

UN ENTERREMENT

         UN ENTERREMENT  Un chemin escarpé niché entre des entrelacs de broussailles difficilement accessible à pied et surtout pour des gens de la ville, pierreux et qui faisait des sinuosités que les lézards aiment emprunter, nous a conduit vers ce cimetière que rien ne laisse deviner, caché entre deux creux de montagne comme loin des regards du quotidien.  La tombe était déjà creusée, telle a l’habitude profonde et assez large tel pour ne pas mettre à l’étroit un corps que la vie avait déjà malmené, la maladie abimé, dont la souffrance avait à force accentué le désir de délivrance, un corps encore jeune, celui d’une jeune femme de quarante cinq ans m’a t-on dit ! Le cops a été porté par une poignée d’hommes, juste posé sur une sorte planche recouverte de draps fins, personne ne manifestait de fatigue et ce malgré la distance parcourue tel s’il fallait faire montre de respect, honorer celle qui quittait définitivement ce monde qui lui devenait trop d...

TES PLUS BEAUX SOURIRES

           TES PLUS BEAUX SOURIRES  Tes plus beaux sourires c'est aux tiens que tu les offrais, Chacun d'entre nous à tes yeux était un véritable soleil, Et tu riais  toujours comme une enfant qui s'émerveille Tant à la moindre occasion le tien visage s'illuminait. Tu avais un cœur bien trop grand et ouvert à des joies Chaque jour renouvelées peut-être d'en avoir manqué, Du fait du père que tu n'as jamais senti au fond de toi Et qu'en chacun de tes frères tu as eu l'envie de trouver. C'est comme l'unique charme de la famille qui s'en va Nous laissant la mine grise et en un horizon assombri, Car tu étais de celles dont la providence ne voulait pas Mais qui s'est évertuée à faire de la vie un bien bel abri. Une petite lumière, le brin de fantaisie, des yeux clairs Qui éclairaient la personne qui venait au devant d'eux, Ma tante était une délicate présence, le ciel bien joyeux D'une famille et de nous tous mais surtout de ses frères....

LE JOLI PAPILLON

      MON AMI LE PAPILLON  Dans un souffle délicat il caresse mon regard,  Se joue de mon innocence et vole ma pensée, jusqu'à faire de moi une émotion qui s'amuse A trouver des jolis mots pour avoir son amitié.                 J'étais en mon jardin et il passait là par hasard, Le ciel était clair, ébloui de tellement de beauté tel si lui aussi s'attachait à l'humeur si joyeuse De l'ami papillon aux ailes si joliment colorées. Parfois mes yeux partent seuls en quête de lui, Tel si ma vie était liée à un bruissement d'ailes, Qui permet à l'enfant une innocence sans bruit Car il a en lui un désir d'amitié qui la rend belle.                A ma petite fille MILA                                                               

LES LIMITES DE L'HUMANITE

    Les petites gens comme nous sont là pour souffrir de tout, du passé et même du present dont ils sont indignés, leurs vies n'étant que des vides qui se font si éloquents  qu'on se demande comment ils font pour malgré tout garder un optimisme résigné devant les outrances qui les réduisent à néant. Crispés entre l'espérance et le désespoir, et un idéal d'absurdités qui titube sans sombrer jamais pour les libérer des rêves sans fin qui sans cesse reviennent les hanter, alors que demain n'a plus aucun sens dans un monde ou tout s'est rétréci les laissant bien seuls en ce silence ou ils se sont perdus. La tristesse alentour est saisissante jusqu'à ne plus pouvoir distinguer ce qui est fou et ce qui ne l'est pas, vaincus que nous sommes par la lâcheté et l'hypocrisie nous ressemblons tous à des assassinés en sursis, dans ce lointain dramatique qui semble à présent fixer les limites de notre humanité. Ce que nous cherchons à ne pas voir est en plein deva...