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Affichage des articles du septembre, 2024

JE T'APPARTIENS

  Souvent en passant par là ou je peux avoir la chance de t'apercevoir mon regard instinctivement se tourne comme en quête d'un temps aujourd'hui disparu, un sourire que floute le temps qui passe et le mien qui m'échappe au gré d'une passante qui me rappelle ta silhouette et combien tu es belle. Mais je sais que tu as tourné la page pas complètement écrite, et à peine suggérée par des instants si merveilleux qu'ils ne pouvaient que disparaitre, car il est autant possible de mourir de bonheur que de souffrir d'aimer jusqu'à la pointe de chaque jour, quand les couleurs du ciel s'esquissent à peine. Que tu me lises ou pas, j'écris pour toi quelles que soient mes amantes d'hier, car ces amours là tu les as fait flétrir du seul fait d'exister toi dont je ressentais au travers elles toutes l'indicible présence et le seul sentiment qui vaille, le sein palpitant qui reposerait ma tête lourde du vibrant désir de toi. Il suffirait d'un sign...

LES ODEURS DE LA NOSTALGIE.

    J'ai longtemps été à l'autre bout de ma vie, un enfant tourmenté, mélancolique et malheureux qui a agacé mais s'est révélé indispensable quels que fussent les malentendus, les manquements et occasions perdues qui n'ont pas manqué pour le faire trébucher tout le long de ses plus folles espérances.   Si les années qui surviennent ne sont pas celles que j'avais espérées et que l'impétueuse nécessité que j'avais de la reconnaissance de mon sacrifice n'aura jamais lieu, je me sens tout de même l'assurance tranquille mais si petitement tremblante de ceux qui ont tout donné pour éconduire le destin. Je voulais être compris sans avoir à m'expliquer car je n'ai jamais eu le temps de traduire la mienne  ambition pour les miens, de n'être qu'un petit enfant meurtri dont le cœur est resté de l'autre côté de la méditerranée, trainant derrière soi un sentiment de pauvreté autant qu'une indicible tristesse. Né dans le fracas et la fureur...

UNE SINGULIERE DESTINEE

  Les temps lointains de l'enfance me sourient à nouveau, car j'ai appris à souffrir sans que la tristesse n'envahisse mon cœur d'avoir très tôt compris que la grandeur était dans les actes qui constitueraient ma vie, et ce malgré l'aveu passionnément doux de tant la fragilité qui incombait à la naissance. Cesser de lutter contre le destin, et accepter tout ce qui est et qu'on ne peut pas changer c'est ne plus souffrir du sentiment d'injustice, être dans l'oubli de soi-même pour vider la coupe d'amertume qui entrave le devenir, et se vouloir l'être naïf ou insensé qui a le désir de donner du sens à sa vie. Des rêves et des pensées sans fin, et un cœur inquiet comme s'il mourrait à lui même, l'enivrement âpre des angoisses au quotidien qui n'est que l'anéantissement dans lequel la lumière et surtout les ombres trouvent leur chemin, jusqu' à faire d'un moindre regard constamment un demi sourire. J'ai été lourd d...

MA MELANCOLIE

    Conscient très tôt de la misère qui entourait les miens sans cesse prisonniers d'un lendemain et d'un bonheur fugacement entraperçu, désespérément attendu je me suis laissé happer par un rôle convenu mais que je n'ai pas choisi, un horizon intérieur insoupçonné et un désir d'absolu désarmant. Malgré des valeurs si singulières qu'elles peinaient à prendre corps en moi, toutes mes certitudes et mes préjugés ont été ébranlés par la course effrénée et désespérée au bonheur, au mieux vivre de mes parents, un sacrifice d'un équilibre subtil et mouvant mais empreint d'une bouleversante acuité. Ils ont mis en moi un fond de gravité qui a fait qu'à défaut de vivre j'ai contemplé la vie mais avec une profonde lucidité, j'ai été longuement d'une tristesse infinie mais comme apaisé par le devoir qui m'attendait, même si j'aurais aimé pouvoir me couper de toute légèreté au vu de leur souffrance.  Il y a quelque chose de désespérant dans le fai...

UN MONDE INCERTAIN

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  J'ai l'impression d'une humanité touchée en plein cœur, qui en gémissant vogue sur un torrent qui emporte tout ce qui hier était considéré comme la norme, un monde qui n'est plus que futilités. L'imagination des hommes est elle à ce point tarie qu'elle ne sait plus que nous mener vers l'incompréhensible et à des évènements aux conséquences considérables dont nos gouvernants ne tiennent que petitement compte. Ils nous intimident et nous humilient, nous entrainent vers quelque chose de vague et de terrifiant, et comme s'ils avaient une singulière capacité à savoir tout mieux que quiconque détricotent tout ce qui avait du sens. Des politiciens qui trahissent leurs promesses, et alimentent une violence qui se veut le seul écho aux injustices criantes, et des règles qui sont des bavardages dénués de sens dans un monde qui ne croit plus en rien. On ne cesse de nous créer d'autres vérités, et de réfuter l'essence éternelle des choses auxquelles depuis...