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Affichage des articles du septembre, 2024

UNE SINGULIERE DESTINEE

  Les temps lointains de l'enfance me sourient à nouveau, car j'ai appris souffrir sans que la tristesse n'envahisse mon cœur d'avoir très tôt compris que la grandeur était dans les actes qui constitueraient ma vie, et ce malgré l'aveu passionnément doux de tant la fragilité qui incombait à la naissance. Cesser de lutter contre le destin, et accepter tout ce qui est et qu'on ne peut pas changer c'est ne plus souffrir du sentiment d'injustice, être dans l'oubli de soi-même pour vider la coupe d'amertume qui entrave le devenir, et se vouloir l'être naïf ou insensé qui a le désir de donner du sens à sa vie. Des rêves et des pensées sans fin, et un cœur inquiet comme s'il mourrait à lui même, l'enivrement âpre des angoisses au quotidien qui n'est que l'anéantissement dans lequel la lumière et surtout les ombres trouvent leur chemin, jusqu' à faire d'un moindre regard constamment un demi sourire. J'ai été lourd d'e

MA MELANCOLIE

    Conscient très tôt de la misère qui entourait les miens sans cesse prisonniers d'un lendemain et d'un bonheur fugacement entraperçu, désespérément attendu je me suis laissé happer par un rôle convenu mais que je n'ai pas choisi, un horizon intérieur insoupçonné et un désir d'absolu désarmant. Malgré des valeurs si singulières qu'elles peinaient à prendre corps en moi, toutes mes certitudes et mes préjugés ont été ébranlés par la course effrénée et désespérée au bonheur, au mieux vivre de mes parents, un sacrifice d'un équilibre subtil et mouvant mais empreint d'une bouleversante acuité. Ils ont mis en moi un fond de gravité qui a fait qu'à défaut de vivre j'ai contemplé la vie mais avec une profonde lucidité, j'ai été longuement d'une tristesse infinie mais comme apaisé par le devoir qui m'attendait, même si j'aurais aimé pouvoir me couper de toute légèreté au vu de leur souffrance.  Il y a quelque chose de désespérant dans le fai

UN MONDE INCERTAIN

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  J'ai l'impression d'une humanité touchée en plein cœur, qui en gémissant vogue sur un torrent qui emporte tout ce qui hier était considéré comme la norme, un monde qui n'est plus que futilités. L'imagination des hommes est elle à ce point tarie qu'elle ne sait plus que nous mener vers l'incompréhensible et à des évènements aux conséquences considérables dont nos gouvernants ne tiennent que petitement compte. Ils nous intimident et nous humilient, nous entrainent vers quelque chose de vague et de terrifiant, et comme s'ils avaient une singulière capacité à savoir tout mieux que quiconque détricotent tout ce qui avait du sens. Des politiciens qui trahissent leurs promesses, et alimentent une violence qui se veut le seul écho aux injustices criantes, et des règles qui sont des bavardages dénués de sens dans un monde qui ne croit plus en rien. On ne cesse de nous créer d'autres vérités, et de réfuter l'essence éternelle des choses auxquelles depuis