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Affichage des articles du août, 2024

LES YEUX DU COEUR

 Au travers ses mots  elle laisse souvent libre cours à son imagination le temps d'une inspiration, avant qu'elle ne se ravise et prenne peur, car la pudeur subsiste quel que soit le voile qu'elle lève, obscure et mystérieuse à certains égards, si complexe et désirante tout autant qu'elle est vulnérable. Parfois elle se sent prête à changer de regard sur elle même, et elle se donne davantage de liberté avant que de se refermer brutalement et marcher en aveugle alors qu'il n'en n'est rien, poétiquement spontanée mais constamment dans une posture de femme, une sorte de clair obscur à l'infini. Elle est belle naturellement, avec un charme qui vient du cœur et embrasse sa singularité comme pour ne ressembler à personne, entre présence et absence, délicatesse et douceur elle est tel un vent frais, un ciel clair mais malgré elle empreinte des ténèbres ou la colère l'entraine bien souvent. D'une pruderie excessive, elle s'affirme ombre et lumière à

L' ENFANCE VOLEE

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   Pour toi j'aimerais puiser dans mes souvenirs, dans la mémoire de ma mère soumise à l'ignorance et à l'extrême dénuement , qui vivait parmi les bêtes et au plus près de la nature le quotidien dérisoire et terrible de celles  qui n'ont que la terreur et un silence mystérieux dans les yeux. Elle avait l'amour maternel sans la douceur et la tendresse, toujours à se démener entre les raidillons et les sentiers abrupts et une terre avare de ses richesses, une nature ingrate qui l'obligeait jour et nuit, sans que l'idée de nous abandonner mon frère et moi à l'abime jamais ne l'effleure. J'aimerai avoir les mots pour elle et ce qu'elle a pu vivre, comme toutes ces femmes qui ressentent et vivent l'injustice humiliante et abaissante en son village des hauteurs ou elle a eu très tôt conscience des différences, avec juste l'éclat du soleil sur des murs blanchis de ses propres mains à la chaux. Je pense souvent à ces hivers enneigés terriblem

LETTRE A MES PARENTS

  Je ne sais rien de la vie sinon qu'on se brise à elle quoique l'on fasse, et quelque soit le prix payé elle reste inatteignable, tel si le cœur arraché vivant guettait depuis toujours l'improbable reconnaissance qui ne se manifestera jamais, et un exil qui nous a volé nos rêves pour un absolu. J'ai ignoré le passage du temps, et été en l'univers carcéral de la famille qui m'a tenu loin du monde, très simplement porté par la mémoire de l'enfance et la figure d'un père tout de rigueur et de bonté qui a oublié de me dire que le bonheur est un pays ou l'on n'arrive jamais vraiment. Qu'il s'agit d'un temps d'enchantement ou l'on imagine un chemin de vie à l'aune du courage qui fait du merveilleux avec de l'obscur, et suivre son instinct au risque de faire fausse route, une vie sans aller retours seulement droite à n'en plus finir, pour n'entrevoir que la surface des choses. Mon père m'a ouvert inconsciemment u

UN VENT QUI VIENT

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  Les mots que tu regardes et que tu éprouves, ceux qui t'échappent, je les ai suivis de loin en loin et ils m'ont précipité vers toi, jusqu'à ce que tu veuilles bien m'accueillir dans ton monde, et m'offres le moment d'amitié et de poésie qui me trouble et me grise comme un vent qui vient. Douce et singulière tu te plais à te mirer dans les mots venus de l'on ne sait où, peut-être bien des silences et des blessures de toujours, car jamais elles ne s'en vont devenant des murmures par toi seule audibles, car tu es sensible à la beauté d'hier qui s'est éloignée, au merveilleux et à l'obscur. Toujours est-il que le sel de la vie qu'est l'amour l'emporte toujours, avec des mots simples qui disent tellement de choses et éveillent les cœurs tu me reviens hésitante, indifférente aux autres, avec de la douceur, et aussi avec de la violence précédée de l'inconnue que tu restes souvent pour toi même. Face à l'impatience du temps, en

UNE FEMME

   Chaque rencontre est comme de conclure une trêve avec le destin, les illusions qui ne convainquent pas, les mensonges tangibles qui s'avèreront avec le temps, fuir le monde des idées reçues et le flot des paroles faciles qui démontrent une faiblesse indéfinissable. Je me sens l'âme fugitive mais si insistante dés lors que je me trouve en face du féminin, avec des aspirations et des rêves d'homme quant à son désir naïf et enfantin, quitte à donner aux mots connus un sens inconnu, au point que cela en devient chaque fois profondément étrange. Avec l'impression d'être embarrassé de moi-même quant à ces yeux durs à l'excès, une femme avec de douces illusions et des idéaux purs, le soleil de la chance qui me mettra  face aux responsabilités de l'amour, celui qui fragilise, bouleverse et apaise en même temps le corps, l'âme et le cœur.. Mais certaines pleines de drôlerie et dépourvues de prétention auront toujours pour moi leur part de beauté et d'émerv

UNE PART DE CIEL

     La solitude amoureuse, est une existence éparpillée par le destin et longuement ignorée comme s'il fallait davantage se punir, un vide et une souffrance que l'on ne choisit pas, mais nous font perdre de vue les multiples petites choses, les joies et les peines qui sont le sel de la vie. Mais même en une terne existence demeure le feu de joie qui ne demande qu'à renaitre, tellement chaque rencontre est un cheminement possible pour aller au gré de nos envies à la découverte de qui nous sommes vraiment jusqu'à trouver, et aimer découvrir en nos blessures de la beauté. Vivre parmi les failles et les brisures est un mouroir dans lequel on finit par se perdre, c'est la part de ciel que nous ne nous offrons pas du  fait d'un destin que nous ne voulons pas forcer à sourire, et qui s'amuse de nous voir si longuement regarder derrière nous, mais en quête de lendemain. Pour RACHIDA 

UN FLEUVE DE FEU

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    J'ai eu le bonheur des si belles innocences qui laissent sans voix, et ces féminités fraiches et douces comme des  flocons de neige qui m'ont fait aller d'une audace à l'autre, des histoires que je n'ai su qu'aimer tant, si intensément que j'en éprouvais à chaque fois de la faiblesse au cœur. Certaines étant aussi lointaines et inaccessibles que le ciel ne faisaient qu'accroitre ma fébrilité, j'y allais cependant avec une ferveur pénétrée de crainte, tel à un serment véhément car elles étaient le visage même de la vie, comme faites du velours des nuits d'été, infidèles et capricieuses. Mais bon nombre d'entre elles qui n'ont jamais été protégées et qui ont du prendre soin d'elles mêmes, n'avaient que le gris de l'aube dans les yeux, et ne rêvaient que du sentiment exaltant et douloureux qui fait trébucher et bredouiller tellement il rappelle les rudesses et les angoisses de la vie. Et à chaque fois c'est comme de suivr

ZAIRA

 J 'aime une beauté au naturel heurtée par l'amour, une créature qui semble tout droit sortie d'un rêve, une muse flottant dans un drapé de songes que je ne cesse d'appeler de mes vœux, tant il me semble m'être perdu depuis elle.  Peut-être bien qu'elle m'observe à distance, que son silence est une violence qu'elle s'inflige, ou très simplement est-elle déjà loin de ce coup de folie qui continue de m'habiter, et ce regret que j'ai peur de voir sombrer dans l'oubli que force le temps. Pour Ma tendre Zaïra 

LE TEMPS AMOUREUX

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Je n'imaginais pas que tu me marquerais autant, que le temps ne pourrait rien contre ce regard qui continue de m'habiter ou que j'aille, quoique je fasse, ou ce sourire dans les yeux qui semblait destiné à faire de moi un homme heureux, et qui le réussit très simplement comme dans un rêve. J'ai en mémoire le moindre détail et l'approche mystérieuse que j'ai fait mienne, qui aujourd'hui passerait pour du harcèlement, celle qui t'amusait intérieurement même si autant elle t'inquiétait car le monde entier semblait avoir les yeux sur toi, toujours étrangement seule par choix. Dieu que tu étais belle, au point que personne n'osait t'approcher, tu repoussais sans rien dire les uns et les autres même si étais tétanisée par la peur car il n'est point aisé pour une femme de vivre dans un milieu masculin et celui-ci impressionnait même les hommes qui se donnaient une contenance. Tu ne demandais rien, pourtant j'entendais comme l'appel à te

L'AMOUR, LE MOT PREMIER

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L'amour est le mot premier de nos vies, il en appelle à la douleur, à l'orgueil, à l'honneur et au plaisir, il fait de l'homme un séducteur impénitent, un brulant désir alors qu'il est condamné au terne destin conjugal ou les épouses vivent le sentiment amoureux avec la honte qui étouffe le désir et le plaisir. Pour la femme de chez nous l'amour est une joie extrême mêlée d'une peur intense de ce que l'amour absolu, parfait mais impossible ne leur a pas été permit d'avoir été élevées sous le joug des préceptes et des interdits, qui font qu'elles s'offrent pour mieux se dérober à ceux qui se veulent des maitres. L'inexorable destin qui est le leur, entre religion et frustration les conduit à une vie faite de désirs floués, de mensonges et d'impostures, alors que souvent en elles d'obsédants souvenirs font rêver son âme toute entière, laquelle pour tromper l'ennui envie les hommes sauvages et libres à l'extérieur. Car ceux-c

LE TEMPS NOUS VOLE NOS REVES

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    L'Amour est le pays du mensonge, une leçon intemporelle malgré des caresses de regards incessants, il est indomptable et farouche, original et excentrique jusqu' à faire de nous les feux ivres qui voient l'aube de plus en plus tôt tellement nous ne désirons aucunement échapper à l'étreinte du rêve. Devant la vision d'une fleur nous avons une confiance têtue, et nous ne voulons deviner qu'une amante généreuse dont les sentiments sont des  flots qui accourent, se pressent l'un sur l'autre en des instants merveilleux, qui seront les joies autant que nos souffrances à venir, le flot amer de sombres soirs.. Il y avait ce monde que certains veulent détruire, il était simple et permettait d'aimer sans crainte de mal faire ou faire mal, la force d'âme et le caractère robuste d'autrefois ont fait place à l'ivresse amère du bonheur, aux esprits excessifs et à un esthétisme décadent qui nous referment le cœur. J'avais cru voir tant de choses

LES MOTS D'HIER

  J'ai aimé te penser comme si je te  connaissais  depuis toujours, mais surtout trouver les mots qui apaiseraient un cœur si souvent meurtri, semblant vouloir  sortir des nuits froides et sans fond, leur préférant un printemps qui a béni nos heures vagabondes. En bien peu de temps tu es devenue la nue amoureuse qui me dessine l'horizon, une ile reposante qui de loin ou de  près  gouverne mes pensées, un souffle  léger et  enjôleur  qui m'a obligé à quitter mon habit de souvenirs pour vivre sur le fil de son ivresse. Tu avais un cœur léger  et  malhabile, si souvent apeuré à tant le noir chagrin, et en ce temps de fleurs fanées ou les larmes ont l'air d'une rosée tant la tristesse est un souffle désolant, n'étant plus vraiment toi même, sinon un silence au fin fond du monde. Mais tu ressemblais à un bel éclat qui nait de la rosée, et au charme pénétrant d'un doux baiser de l'aube qui charme l'espoir de ses silences, la légère fragrance qui a effleuré