HIRONDELLE D'AUTOMNE...
Laissons derrière nous nos cris et nos rires, et la capiteuse odeur des amours mortes, les illusions et notre bonheur passé, car les cœurs n'ont jamais de fin même quand nos êtres semblent ailleurs. Il y a eu les joies très vite effacées, les inoubliables chagrins, et tant les délices du cœur qui nous conviaient en une belle innocence, la fragrance volage qui fait que l'on tient notre joie d'être au monde dans la main. A la source de nos pleurs il y a nos rêves étouffés, les instants ou crie le silence, lorsque on a plus rien à offrir et juste des mots pour ne rien dire, des mots trop vite et bien écrits, tel un sort auquel prétendre. C'est tel si l'hirondelle de l'automne ne volait pas pour nous, que notre pensée ne savait qu'attendre son écho, la voix des âmes n'étant que comme nos silences, les ombres d'un voile incertain. Un jour venu de lointaines nues une fleur ouverte, une vie tel un ruisseau tapageur, une petite larme de rosée, m'a...